vendredi 30 avril 2010

Accepter

Aujourd'hui, cela fait cinq mois que mon frère est parti, et je crois que je n'ai pas encore vraiment réalisé que je ne le verrai plus. Réalisé ou accepté. Je crois que j'ai mis ma douleur dans un coin de mon coeur pour éviter d'avoir trop mal. C'est très confus, en fait. Des jours, je pense à lui comme s'il était encore là, je crois même l'apercevoir dans un groupe. Et pourtant, si je repense à ce fameux 30 novembre 2009, mon coeur s'accélère, et là, je réalise vraiment ce qui s'est passé. Mais je pense vite à autre chose pour éviter que la douleur ne resurgisse. Est-ce la bonne solution? Je ne le pense pas, mais on se protège comme on peut. Il y a des événements, dans la vie, qui sont tellement inconcevables et subis, comment peut-on arriver à les accepter? Et pourtant, faire le deuil, que ce soit pour la perte d'un être cher, ou pour une situation autre, c'est bien arriver à accepter...

jeudi 29 avril 2010

Aime-moi, je t'aimerai...

Juste des questions... en vrac...
- Aimons-nous les gens pour ce qu'ils sont, ou les aimons-nous pour le reflet qu'il nous renvoie de nous ? (reflet positif, bien sûr).
- Les gens nous aiment-ils pour ce que nous sommes, ou bien pour le reflet que nous leur renvoyons d'eux ?... (idem ci-dessus)
- Pouvons-nous apprécier, aimer quelqu'un qui nous renvoie un reflet négatif ?
- Pouvons-nous aimer quelqu'un qui ne nous aime pas ?
- L'amour n'est-il pas un tantinet intéressé ?
- L'amour n'est-il pas un tantinet narcissique ? Admire-moi, je t'aimerai... Cesse de m'admirer, je cesserai de t'aimer...
- Qui aime-t-on le plus des deux ? L'autre ? Ou soi ?...

mardi 27 avril 2010

Chacun a ses raisons propres

Lors de la mort de mon frère, j'étais un peu en colère et choquée par certaines personnes de mon entourage qui, je pensais, avaient eu des réactions inappropriées, des réactions que je ne comprenais pas et qui me choquaient.
Je suis allée chez une ostéopathe pour qu'elle me soulage de toutes les tensions qui s'étaient accumulées dans mon corps, et je lui en ai parlé. Elle a eu cette réponse, qui m'a plu, et que je vous livre.
Elle m'a dit : "Il n'y a pas de bonne réaction ou de mauvaise réaction. Il y a pour chacun sa propre réaction, selon sa sensibilité, sa fragilité, son vécu, sa façon de se protéger aussi."
Depuis, pour d'autres situations de la vie, moins dramatiques, heureusement, je me remémore cette réponse. Et je me dis : "Oui, chacun a ses raisons propres, que nous ne connaissons pas. Chacun a le droit de réagir différemment. Nous ne sommes pas l'autre. Nous ne connaissons pas tout de l'autre, de son histoire personnelle".
C'est vrai, chacun fait comme il le peut, comme il le sent, et nous sommes tous des êtres uniques, avec des histoires différentes, donc forcément, les réactions de certains nous choquent et nous choqueront encore, mais c'est ainsi, c'est tout... Il faut juste l'accepter, et tout ira mieux...

vendredi 23 avril 2010

Les mots dits...

Ne vous est-il jamais arrivé de dire, sous le coup de la colère ou de l'émotion, des mots qui dépassaient votre pensée, et ensuite de le regretter amèrement ?...
Mais les mots ont été dits, les mots ont été lâchés, les mots ont fait mal... Il est trop tard pour revenir en arrière, et vous avez autant mal que celui ou celle à qui vous les avez dits... Cela fait d'autant plus mal que vous n'avez pas l'habitude de les "cracher" ainsi ces mots, ce n'est pas dans votre nature, mais un excès de fatigue et de surmenage, un excès de tension, et vlan !... celui ou celle qui se trouvait en face de vous, à ce moment-là, s'est tout pris en pleine figure !
Cela ne m'est pas arrivé souvent, mais sincèrement, heureusement, parce que je me suis sentie vraiment trop mal ensuite...
Et vous, arrivez-vous toujours à contenir les mots, ou bien fusent-ils comme des balles à la moindre contrariété ?...

"Avec les mots on ne se méfie jamais suffisamment, ils ont l'air de rien les mots, pas l'air de dangers bien sûr, plutôt de petits vents, de petits sons de bouche, ni chauds, ni froids, et facilement repris dès qu'ils arrivent par l'oreille par l'énorme ennui gris mou du cerveau. On ne se méfie pas d'eux des mots et le malheur arrive. Des mots, il y en a des cachés parmi les autres, comme des cailloux. On les reconnaît pas spécialement et puis les voilà qui vous font trembler pourtant toute la vie qu'on possède, et tout entière, et dans son faible et dans son fort... C'est la panique alors... Une avalanche... On en reste là comme un pendu, au-dessus des émotions... C'est une tempête qui est arrivée, qui est passée, bien trop forte pour vous, si violente qu'on l'aurait jamais crue possible rien qu'avec des sentiments... Donc, on ne se méfie jamais assez des mots, c'est ma conclusion."
Louis-Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit)

mercredi 21 avril 2010

Parler ou se taire ? pas si simple...

Faut-il toujours dire ce que l'on pense, au risque de se fâcher avec ses ami(e)s, ou bien faut-il se taire et passer pour une bénie-oui-oui ?
En fait, j'ai un gros problème. Je n'aime pas les conflits et je les évite au maximum. C'est bien, me direz-vous. Peut-être. Peut-être pas. Bien souvent, pour éviter les conflits, je ne dis pas le fond de ma pensée, et je fais comme si tout allait bien, même si je suis fortement contrariée. Mais pourtant, tout au fond de moi, rien ne va. Les non-dits, vous savez, les non-dits font beaucoup de mal. Mots non dits, pluie de maux, c'est bien connu.
Mais, si par chance, ou par malheur, j'arrive à dire le fond de ma pensée, si j'arrive à dire mes ressentis, ou même si j'arrive à élever le ton, après un bref instant de satisfaction, je culpabilise aussitôt, et j'ai affreusement peur que la personne en face ne se fâche, et je ne suis pas plus heureuse pour tout cela.
Pourtant, j'aime que mes ami(e)s me parlent avec franchise. Je leur demande même, même si parfois cette franchise me blesse un peu. Car la franchise peut être blessante.
En fait, il faut dire, mais... avec modération...
C'est très contradictoire, en fait, tout cela.
Nous demandons à nos amis la franchise absolue et nous donnons un sens péjoratif à leurs paroles. (Augusta Amiel-Lapeyre)
Comment trouver la juste mesure ? Ce n'est pas évident.
En fait, aimer et respecter une personne, ce serait lui faire confiance en pouvant lui parler franchement et ouvertement. Ne pas lui parler franchement voudrait dire qu'elle n'est pas capable de comprendre, et ce ne serait pas très sympa pour elle. Ce serait un manque de respect et de considération.
Enfin, c'est mon point de vue. Mais ce n'est pas toujours ce que je fais... Je vais y travailler...
Et vous, qu'en pensez-vous ?...